C’est la loi d’évolution de l’offre et de la demande d’un bien en fonction de la variation de son prix. Sur un marché s’affrontent des producteurs (offreurs potentiels) et des demandeurs (acheteurs potentiels).
Leurs décisions résultent/obéissent à cette loi : l’offre est une fonction croissante du prix (plus le prix augmente et plus l’offre est abondante) et la demande est une fonction décroissante du prix (les acheteurs achètent d’autant plus que les prix sont faibles), caeteris paribus (toutes choses étant égales par ailleurs).
Au prix d’équilibre, les quantités d’offre et de demande s’égalisent. Graphiquement cette loi est représentée à l’aide de deux courbes dont le point d’intersection indique le prix et les quantités d’équilibre qui seront échangées.
Un mécanisme automatique et naturel
C’est un mécanisme automatique et naturel qui permet la réalisation de cet équilibre, conformément à la main invisible d’Adam Smith.
D’après Léon Walras, le processus est itératif et tout déséquilibre est résorbé, car le prix d’équilibre s’obtient par tâtonnement et conduit à la satisfaction des offreurs et des demandeurs.
Ainsi le marché se régule et s’autorégule naturellement, grâce à cette loi, mais à condition qu’il soit en situation de concurrence pure et parfaite (CPP), que l’offre et la demande soient fortement élastiques et les prix flexibles.
Les variables de la concurrence
L’économiste anglais Alfred Marshall (1842-1924), un des pères de l’école néoclassique, a introduit les courbes d’offre et de demande représentant le plus simplement un marché. C’est la « croix de Marshall ».
Ainsi, en situation de concurrence pure et parfaite et grâce à la flexibilité des prix, la loi de l’offre (fonction croissante du prix) et de la demande (fonction décroissante du prix) assure, par tâtonnements, la réalisation de l’équilibre où l’offre égale la demande.
Tous les participants désirant l’échange à ce prix fixé par le marché, y gagnent. Ils sont price takers. Le marché en équilibre concurrentiel assure ainsi une « allocation optimale » pour tous les types de biens.
Cependant, certains marchés ne fonctionnent pas bien, leurs dysfonctionnements s’avèrent coûteux au niveau des prix et de la qualité.
C’est le cas lorsque l’information circule mal ou peu, ou qu’existent des asymétries d’informations. Ou quand la concurrence est insuffisante, avec des monopoles fixant eux-mêmes leurs prix et des entreprises oligopolistiques constituant des cartels pour augmenter leurs bénéfices.
Il existe aussi des activités dites « peu contestables » car les coûts de sortie sont élevés pour le client, ce qui freine aussi la concurrence.
Il se trouve aussi que le marché ne peut satisfaire la demande de biens collectifs purs pour lesquels il est impossible de faire payer les bénéficiaires et de gérer les externalités. L’État doit alors intervenir par la réglementation, la fiscalité ou produire lui-même ce que le marché ne peut pas produire.